Méditation (PV)

Messages : 24 Date d'inscription : 22/10/2009

<< Nombreux sont ceux qui vivent et qui méritent la mort. Et certains qui meurent méritent la vie. Pouvez-vous la leur donner ? >>

Méritait-il de vivre ? Tant d'atrocités, tant d'interventions, tant de larmes, tant d'inquiétude, et pour qui ? Cette fragile chose sans voix qu'il était, et même son reflet n'arrivait pas a faire tomber ce masque. Peut-être l'eau était-elle une menteuse après tout. Il baissa la tête, comme il s'en voulait...Il pleurait tellement, loin des autres, la lune éclairait toute la pelouse où il s'était assis et finissait dans l'eau, noyée dans son reflet. Ses yeux d'émeraude avaient viré au rubis pour s'être trop frotté les yeux, ses joues étaient rosies par l'effort qui lui fallait pour pleurer, ses cheveux en bataille à force de se tenir la tête. Il n'y avait personne, mais qui serait aussi fou de sortir en plein milieu de la nuit pour se rendre dans le parc ? Et malgré l'évidence, Anju ne désirait qu'une chose, du bruit, la voix de quelqu'un pour le sortir du cauchemar dans lequel il avait plongé...

<< La vie est un cauchemar dont j'essaie de me réveiller>>

Ses larmes coulaient le long de ses joues pour éclabousser dans l'herbe humide, ses habits se trempaient peu a peu, quelle idée de s'endormir au bord du lac. Mais il était épuisé, épuisé de se morfondre, fatigué de vivre sans pourvoir crier au secours. Anju s'agitait, le froid, les mauvais souvenirs, c'était comme si chaque émotion se manifestait soudainement dans de petits spasmes. Ses lèvres étaient pâles, comme le reste de son corps trempé, il entrouvrit les yeux, se rendant compte que son reflet n'était plus seul, un autre s'approchait rapidement, il ne savait si c'était un homme, ou juste un oiseau qui planait jusqu'à en entendre la respiration saccadée et la voix paniquée.

Comme d'habitude Shiro souffrait de ses insomnies chronique. Autant dire que le bonhomme n'était vraiment pas le genre à rester bien gentiment dans son lit en attendant que le sommeil le gagne, tout en sachant que ce dernier ne viendrait pas. Puis il avait envie de découvrir et de voir comment ressemblait le bâtiment pendant la nuit, alors il ne prit pas plus de temps et se leva d'un bond, tout en restant tout aussi silencieux qu'une souris afin de ne pas réveiller ses compagnons.

Il mit un gilet assez fin sur ses épaules, la nuit pouvait être froide, il ne craignait pas le froid. En effet pour lui tout était psychologique et donc s'il se persuadait qu'il n'avait pas froid, il n'aurait pas froid. Et mit ses pantoufles avant de quitter le dortoir.
Shiro marchait doucement, sans se presser. Il avait le temps, ce n'était pas comme s'il avait un rendez-vous quelconque.

Après quelques minutes, il se retrouva dehors et se retourna afin de voir la bâtisse. Conclusion : lugubre. Enfin soit ce n'était pas ça qui allait effrayer le petit Shi'. Non au lieu de ça il continua de marcher un peu à l'aveuglette. Au bout du certain moment, il entendit quelqu'un qui semblait renifler, et ne put s'empêcher de vouloir aller voir de qui il s'agissait. La curiosité est un vilain défaut, oui il le savait, mais comment refouler sa nature ? Surtout lorsque l'on s'appelle Shiro Takai.

En s'approchant il vit qu'il s'agissait d'un garçon, mais il ne l'avait jamais vu. L'inconnu semblait complètement abattu et désemparé. Shiro s'approcha encore un peu afin d'être à la même hauteur du gaçon.

Hello... Ano... Je suis Shiro Takai... Et toi ? Ça va ? Euh...

Vraiment pas doué le blond, absolument pas. Il ressemblait plus à un attardé ou à un psychopathe qu'à un gentil garçon tout inoffensif. Mais bon l'habit ne fait pas le moine non plus....

Messages : 24 Date d'inscription : 22/10/2009

(_désolé pour le retard_)

<< Un seul être vous manque , et tout est dépeuplé. >>

Est-ce parce que cet être c'est vous ? Anju avait bon le nom d'un ange, tout ce qu'il avait d'angélique c'était son visage, malgré ce vide à l'intérieur, il trouvait encore la force de pleurer, mais a qui cela importait-il ? A personne, ses mains vinrent cacher son visage en un geste de désespoir, autant pour se se renfermer, que pour revenir au monde réel. Il écarta ses doigts, cela lui permit d'entrevoir une figure derrière ses larmes, il le regarda un bon moment, s'approcher lentement de lui, et a chaque pas, son cœur battait plus fort, lorsqu'il entendit sa voix, Anju ne pu faire autrement que de se lever, s'éloignant légèrement, se rapprochant ainsi du bord de l'eau, il voulait fuir, mais tout ce qui l'entourait était des arbres, les rochers sur lequel il se tenait, et ce mystérieux inconnu.

Il avait beau se frotter les yeux, les larmes ne semblaient pas vouloir s'arrêter de couler, il leva la tête avec tout le courage qui l'animait, il prit une grande inspiration. comment lui dire qu'il ne pouvait pas parler ? Tout ce qu'il pu faire fu esquisser un sourire pas du tout rassuré et le regarder dans les yeux, mais comme le résultat ressemblait plus a une grimace, il baissa la tête, fatigué de toute façon, même cette personne ne pouvait rien faire contre son envie d'en finir, il fit maladroitement tomber son livre qu'il tenait si fort entre ses bras quelques minutes plus tôt, il profita de le ramasser, le dépoussiérant légèrement avant d'être pris par un vertige soudain en se relevant, il tenta de reprendre l'équilibre mais se retrouva à genoux, comme soumis au bon vouloir de ce jeune, vidé de toute force.

Il voulait s'excuser de toute cette scène mais malheureusement ce n'était pas possible, il essaya a nouveau de se relever, laissant son livre par terre pour s'aider de ses deux mains, prenant appui sur le sol, mais a peine il fut q deux centimètres de la pelouse, il y renonça. Anju resta a genoux par terre, une certaine peur de prendre un coup par cet homme a cause de sa faiblesse, tout comme faisait son père quand il se montrait trop émotif...